« Look in thy heart, and write » - Astrophel and Stella, Sir Philip Sidney

samedi 6 août 2016

Le Bouddhisme

❖ Qu’est-ce que le bouddhisme ?

Selon Larousse, une « religion et philosophie se réclamant de l'enseignement du Bouddha qui, bien que fidèle pour l'essentiel à la pensée du fondateur, s'est diversifiée dans l'espace asiatique au cours des temps. » et selon Linternaute, une « Religion s'appuyant sur les préceptes de Bouddha, au Ve siècle avant J.-C., valorisant un désir de bien-être et de bonheur universel au travers de léveil. »

On aperçoit donc déjà une hésitation religion / philosophie, à laquelle s'ajoutera la question de sa définition comme un humanisme, ou même une science. 
  • Le bouddhisme, prônant l'importance de la sagesse, peut être vu en effet comme une philosophie (philo/sophia) étudiant rationnellement et expérimentalement la nature et la vie en général. La nuance peut se trouver dans l'étendue de l'étude, limitée en philosophie, mais englobant l'entité de l'univers pour le bouddhisme. 
  • Il est aussi souvent considéré comme une religion, avec comme image de Dieu le Bouddha. Cependant, il n'est pas un Dieu tout-puissant, et il prône le libre-arbitre de l'homme et sa responsabilité quant à sa façon de mener sa vie.  
  • Il se rapproche de la notion d'humanisme également, en ce sens qu'il recherche l'épanouissement de l'homme et sa capacité à prendre sa vie en main en se libérant de ses différents attachements (entre autres). 
  • Peut paraître étonnante son identification à la science, à cause de son caractère spirituel. Mais on lui retrouve bien une dimension scientifique dans le sens où le bouddhisme a établi une recherche, pour laquelle ont été mis en place différents moyens d'expérimentation qui lui sont propres (la méditation, la purification) afin de vérifier ses propres "préceptes" (comme pour les hypothèses scientifiques). Le bouddhisme n'impose donc pas de vérités universelles mais des observations vérifiables. Cependant, il tend à dépasser la dualité scientifique du sujet-objet, et donc la prétendue objectivité de la science. On notera l'existence d’un dialogue science-bouddhisme sur le mode de l’enrichissement réciproque, par exemple en médecine.
Existant depuis plus de 2,500 ans, le bouddhisme n'établit ni création du monde / de l'univers, ni création de l'homme par une entité "autre". En effet, le monde et l'univers sont perçus différemment selon les espèces et même selon les individus à cause du caractère imparfait de nos organes sensitifs. En effet, le Bouddha (sur lequel nous reviendrons) disait que « nous sommes tous dans le Dharma pur et serein, mais chaque être vivant perçoit le Monde et l’univers à sa façon, selon son karma, c’est-à-dire selon sa nature actuelle qui est la conséquence de ses ambitions et de ses actions antérieures ». Quant à l'Homme, il n'a pas été crée et n'a existé dans le temps qu'à cause de ce qui est appelé son ignorance originelle (que la pratique bouddhiste permet de dépasser). 

On va se concentrer maintenant sur ce qui est considéré comme étant les trois éléments essentiels du bouddhisme : 

Le Bouddha (ou Buddha) est l'enseignant fondateur et fait généralement référence au dernier Bouddha connu, le Bouddha Sakyamouni. En effet, les bouddhas sont multiples car correspondent aux personnes ayant atteint l'éveil total,parfait, la bodhi = la sagesse. Le Bouddha Sakyamouni est celui ayant fondé le bouddhisme que l'on connaît aujourd'hui. Né en 563 av. J.-C., il vivra dès ses 30 ans en ascète, avant d'être "illuminé" lors d'une méditation sous l'arbre Bodhi à ses 35 ans. De ses 1250 disciples il forma le Sangha, deuxième élément primordial désignant ici la première communauté bouddhiste. Celui-ci doit s'ériger en figure d'exemple ainsi que de guide afin de guider les autres hommes vers leur objectif principal, le bonheur. Il doit les aider à comprendre le Dharma, qui est l'enseignement doctrinal et pratique du Bouddha. 

Ces éléments sont primordiaux car ils survivent au Bouddha et permettent la propagation et la prospérité de ses enseignements. Il disait apparemment lui-même à ses disciples avant d'entrer dans le nirvâna : « Ne soyez pas tristes et affligés par Ma disparition, tant que Mon enseignement et le Sangha existent,  Je suis toujours vivant en ce monde. »

❖ La vie et la mort 

L'enseignement bouddhiste se base sur une observation précise de la vie courante, celle-ci ayant menée le Bouddha à voir l'ignorance comme cause de la souffrance de la vie, et ainsi à établir des méthodes de dépassement de cette souffrance consistant en la purification et la méditation, les deux étant essentielles, car se purifier permet d'acquérir la concentration nécessaire à une méditation efficace. La sagesse acquise pleinement permet le dépassement de la souffrance et donc un bonheur permanent et complet. Cet état s'apparente au Nirvâna, lequel est un état de bien-être sans souffrance qui comprend plusieurs degrés / niveaux. Il est atteint comme résultat d'un détachement de nos désirs et attachements. 

« Est bien, tout ce que tu fais dans ton intérêt et dans l’intérêt des autres ; est mal, tout ce que tu fais contre ton intérêt et contre l’intérêt des autres ; et il faut être très prudent quand tu veux faire quelque chose dans l’intérêt des uns mais à l’encontre des autres. » 

L'enseignement bouddhiste pratique contient cinq préceptes généraux, lesquels sont : 1.- Ne pas tuer ; 2.- Ne pas voler ; 3.- Ne pas commettre d’adultère ; 4.- Ne pas mentir ; 5.- Ne pas consommer de boissons alcooliques, ni de drogues.

Le karma remplace en quelque sorte le Dieu des autres religions qui punit l'homme pour ses mauvaises actions, en faisant en sorte que ces actions aient des répercutions négatives sur l'homme les ayant commises. Il accorde une importance, non pas seulement à l'action effectuée, mais aussi à sa motivation. 

Les chakras sont au nombre de sept et correspondent à des points d’énergie répartis le long de la colonne vertébrale. Ils permettent la transmission et la redistribution au corps de notre énergie vitale. Je vais vous lister les chakras et vous donner leurs caractéristiques principales, et si ce sujet vous intéresse particulièrement je vous ajoute, pour chaque chakra, le lien vers un article précis et complet à son propos. 

  • Le chakra racine « Je suis » est tourné vers et puise son énergie dans la terre, il est donc disposé au bas de la colonne vertébrale et représente, entre autres, la stabilité.  
  • Le chakra sacré « Je sens » est identifié à l’élément Eau et représente la naissance et les pulsions. Il est situé au niveau du ventre. 
  • Le chakra solaire « Je veux » représente notre individualité, notre ambition en se faisant témoin de l’affirmation de notre Moi. 
  • Le chakra du cœur « J’aime » : chakra du cœur, symbole de l’amour envers soi et les autres, il transmet l’énergie vitale des chakras du bas vers ceux du haut.  
  • Le chakra de la gorge « Je communique » : lié au processus créatif, il représente l’extériorisation de nos sentiments, désirs, etc. par la communication. Avec cette communication vient aussi l’importance de l’écoute.  
  • Le chakra du 3ème œil « Je vois » : situé sur le front, il est signe d’intelligence, de sagesse, et se fait support de notre conscience. 
  • Le chakra couronne « Je sais » : de manière symétrique, il est tourné vers le ciel et est ainsi lieu de spiritualité, de repos et de maturité. Il nécessite une stabilité établie au niveau du chakra racine.  

Chaque homme a donc son énergie vitale, conscience qui survit à la mort du corps. En intégrant un nouveau support matériel, elle oubliera sa vie antérieure mais conservera des traces de son Karma, ses désirs et ses attachements. Selon le niveau de sagesse acquis, une planification de sa prochaine vie pourra être envisagée.

❖ Pour approfondir

Site regroupant des articles sur le Bouddhisme, qui répond à certaines questions etc. 

Tableau Pinterest (avec infos sur les chakras, la méditation et des livres traitant du sujet)

Émission France Inter (< 30min) « Bouddha et le bouddhisme »  

Centre bouddhiste en france : http://www.bouddhisme-france.org

Quelques vidéos YouTube : 

❖ Sources
-- Emi

mardi 2 août 2016

Freud et ses Cinq leçons sur la psychanalyse (1909-10)

Je vous partage ici une fiche qui résume et explique les concepts développés par Freud dans ses Cinq leçons sur la psychanalyse (Über Psychoanalyse) au tout début du XXème siècle. Les phrases sont souvent sous formes de notes afin de vraiment éclaircir sa pensée mais vous vous habituerez rapidement. ;)

❖ Préface 
Livre qui retrace l’histoire de la naissance de la psychanalyse autour d’une triple naissance : mouvement psychanalytique / méthode clinique / édifice théorique. L’invention de la psychanalyse constitue une révolution dans les sciences humaines / de l’homme, avec 3 notions fondamentales : la dimension dynamique de la vie psychique, la question du déterminisme, la question de la résistance, résistance qui représente chez les patients une non-volonté de se débarrasser de leurs symptômes : Un sujet sain est un sujet qui résiste.  En effet, la résistance est nécessaire pour conserver l’équilibre psychique et une santé mentale (même relative). Freud cherche ici à ébranler des préjugés et solliciter l’effort de pensée en s’appuyant sur ses observations cliniques. Il élabore ainsi une nouvelle technique psychanalytique en traitant une patiente hystérique et théorise l’importance de la relation thérapeutique. — Pour Freud, il n’y a pas de hasard mais seulement des manifestations de l’inconscient (ex. lapsus). Le refoulement est, écrit-il, « un processus supposé par moi et je l’ai considéré prouvé par l’existence indéniable de la résistance ». Il suggère aussi que la répétition est à l’œuvre dans le symptôme (ex. souvenirs inconscients sont revisités). Il développe de plus le concept de déterminisme psychique. Trois résistances : patients à la guérison, Freud pour maintenir ses théories, public et scientifiques à admettre les théorisations freudiennes. Freud mauvaise réputation à cause de son postulat en 1909 de la centralisé de la sexualité infantile dans la dynamique du psychisme humain mais considère la résistance de son public comme critère de scientificité de ses théories.

❖ Première leçon : Origine de la psychanalyse / Observation du Dr Breuer / Les traumatismes psychiques / Les hystériques souffrent de réminiscences / Le traitement cathartique / L’hystérie de conversion

Dr. Joseph Brauer (travaux sur la respiration et sur la physiologie du sens de l’équilibre) : traitement d’une jeune fille hystérique aux symptômes multiples ex. altération de la fonction du langage, états de confusion ou de délire, etc. À la source, de violents chocs affectifs = pas une affection organique mais bien de l’hystérie (= expression d’un conflit psychique par des manifestations fonctionnelles sans lésion organique). 
« Si le diagnostic d’hystérie touche peu le malade, il touche beaucoup le médecin. […] Il ne peut comprendre l’hystérie, en face d’elle il est incompétent. […] Les hystériques perdent donc la sympathie du médecin, qui […] les accuse d’exagération et de simulations intentionnelles ; et il les punit en leur retirant son intérêt. » ≠ Dr. Breuer  

Présence de fantaisies dont l’aveu sous hypnose permet un rétablissement de courte durée « C’étaient des fantaisies d’une profonde tristesse, souvent même d’une certaine beauté — nous dirons des rêves diurnes — qui avaient pour thème une jeune fille au chevet de son père malade. » → talking cure. Les symptômes apparaissent comme des résidus d’expériences émotives = traumatismes psychiques. On remarque de plus un certain processus de répétition : « Les hystériques souffrent de réminiscences. Leurs symptômes sont les résidus et les symboles de certains évènements (traumatiques). Symboles commémoratifs, à vrai dire. […] Ils ne se libèrent pas du passé et négligent pour lui la réalité et le présent. Cette fixation de la vie mentale aux traumatismes pathogènes est un des caractères les plus importants et, dans la pratique, les plus significatifs de la névrose. »

  • Place du processus affectif 
Importance du refoulement d’un affect lors de l’évènement traumatique : ce refoulement cause les symptômes qui sont supprimés dès que l’affect est exprimé. «  Ces affects coincés ont une double destinée » : 1) deviennent une source d’irritation perpétuelle de la psyché, ou 2) se transforment en symptômes physiques = hystérie de conversion qui est l’« expression des affects exagérée et qui se traduit par des moyens inaccoutumés ».

  • Importance des états de conscience
Multiplicité des états d’âme, états psychiques dont un seul peut être conscient à la fois. « Dans un seul et même individu, il peut y avoir plusieurs groupements psychiques, assez indépendants pour qu’ils ne sachent rien les uns des autres et qui tirent alternativement la conscience à eux. » Hypothèse de Breuer concernant la provocation de l’hystérie durant des états d’âme spéciaux appelés hypnoïdes. 

Women under Hysteria - D.M. Bourneville and P. Régnard

❖Deuxième leçon : Conception nouvelle de l’hystérie / Refoulement et résistance / Le conflit psychique / Le symptôme est le substituant d’une idée refoulée / La méthode psychanalytique

Influence de Charcot (recherches sur l’hystérie) et son disciple Pierre Janet (processus psychique de l’hystérie) → théorie autour du dédoublement mental et de la dissociation de la personnalité de Freud et Breuer. Théorie de Janet repose sur le rôle de l’hérédité et de la dégénérescence desquels serait originelle la maladie. Pour lui, les hystériques ont de la difficulté à réaliser des synthèses psychiques, ce qui créé la tendance à la dissociation mentale. 
« On constate chez les hystériques certaines capacités qui diminuent, d’autres qui augmentent, comme s’ils voulaient compenser d’un côté ce qui est réduit de l’autre. »

Freud volonté de se faire une opinion sur l’origine de cette dissociation avec une importance donnée à la pratique (est répulsif à l’hypnose) : s’inspire du somnambulisme hypnotique de Bernheim avec sa possibilité de faire ressortir les souvenirs à l’état normal (∅ hypnotisés) en leur affirmant qu’ils s’en souviennent. « La preuve était faite que les souvenirs oubliés ne sont pas perdus […] mais il existe une force qui les empêche de devenir conscients et les oblige à rester inconscients. […] Cette force, qui maintient l’état morbide, on l’éprouve comme une résistance opposée par le malade. » Nécessité de supprimer cette résistance pour permettre la guérison. Forces qui résistent sont les mêmes que les forces qui refoulent. Le refoulement permet d’éviter le conflit intérieur en refoulant le souhait qui n’est pas en adéquation avec les valeurs ou goûts du sujet, « il apparaît ainsi comme un moyen de protéger la personne psychique. » Le clivage psychique = conflit de deux forces psychiques, « résultat d’une révolte active des deux constellations psychiques, le conscient et l’inconscient, l’une contre l’autre. » Si le conflit psychique est fréquent, il n’aboutit pas toujours à un clivage / une dissociation. 

La tâche du médecin est de supprimer le refoulement pour que la psyché soit en paix, idée refoulée qui peut se substituer derrière un ‘déguisement’ = le symptôme. Cette suppression du refoulement peut susciter trois différentes réactions :
  • l’acceptation du souhait plus ou moins partielle
  • la sublimation = redirection vers un but plus élevé (ex. une création artistique)
  • la condamnation morale du souhait s/ le mode d’une domination consciente  

❖ Troisième leçon : Le principe du déterminisme psychique / Le mot d’esprit / Le complexe / Les rêves et leur interprétation / L’analyse des rêves / Actes manqués, lapsus, actes symptomatiques / Multiple motivation — Explication et théorisation de la méthode psychanalytique 

Efficacité relative de la méthode sans hypnose. Importance de C.G.Jung et son principe de déterminisme psychique. Observation : combat entre deux forces chez le patient 1) effort conscient pour se souvenir VS 2) résistance qui contient objets refoulés, avec une corrélation entre la déformation symbolique de ces objets et la force de la résistance. 

Procédés permettant de sonder l’inconscient : 
  • Étude de phénomènes psychiques comme les mots d’esprit = « ces idées-substituts qui surgissent à la place des souvenirs oubliés » ou les complexes = « tout groupe d’éléments représentatifs liés ensemble et chargés d’affect », nécessité rechercher un complexe refoulé. Expérience d’associations libres imaginée par Jung et ses élèves. Pendant cette recherche, sorte d’arrêt des associations libres est possible : exprime la suppression de l’idée par un jugement critique sur l’idée.
  • Le travail onirique « L’interprétation des rêves est […] la voie royale de la connaissance de l’inconscient. » cf. ouvrage éponyme de 1900. « Tous les rêves ne sont pas étrangers au rêveur, incompréhensibles et confus pour lui. » Enfants expression souhaits de la veille ≠ Adultes différentiation entre le contenu manifeste du rêve et ses idées oniriques latentes : même déformation du refoulé que celle à l’origine des symptômes de l’hystérie + même contraste de forces psychiques avec la défense du moi. « Le rêveur ne déchiffre pas plus le sens de ses rêves que l’hystérique ne pénètre la signification de ses symptômes. » Contenu manifeste du rêve = « réalisation déguisée de souhaits refoulés ». Processus psychiques entre conscient / inconscient : condensation et déplacement. « Par le rêve, c’est l’enfant qui continue à vivre dans l’homme, avec ses particularités et ses souhaits ». Certains symboles oniriques tenant d’un supposé imaginaire populaire. Cauchemars : souhaits refoulés refusés par le moi. 
  • Étude des actes manqués, lapsus, tics, etc. : même origine des souhaits et complexes refoulés. 
⟹ Importance du déterminisme psychique (∅ arbitraire, ∅ hasard)

But psychanalyste : « Ramener à la surface de la conscience tout ce qui en a été refoulé. […] La psychanalyse provoque donc […] la même résistance qu’elle provoque chez les malades. »

❖ Quatrième leçon : Les complexes pathogènes / Les symptômes morbides sont liés à la sexualité / La sexualité infantile / L’auto-érotisme / La libido et son évolution / Perversion sexuelle / Le complexe d’Œdipe

Part étiologique importante du facteur sexuel mais difficulté de dévoiler ses propres troubles sexuels. Autres symptômes proviennent d’évènements ayant eu lieu pendant la puberté ou la jeune enfance → existence d’une sexualité infantile ? Selon le Dr Sanford Bell, « L’émotion sexuelle n’apparaît pas pour la première fois au cours de l’adolescence » mais est bien présente dès le plus jeune âge, pour ensuite évoluer pendant le cours de la vie et dès la puberté. Plusieurs phases chronologiques : phase de l’auto-érotisme (avec différentes zones érogènes), apparition de la libido (avec intervention d’une autre personne et deux groupes : actif et passif). On a parfois un passage au stade du choix de l’autre personne qui devient alors primordiale (sans différence de sexe). « La plupart du temps, à la fin de la puberté, le caractère sexuel définitif de l’individu est formé » avec 1) la suprématie de la zone génitale sur le reste du corps et 2) la disparition de l’auto-érotisme avec le désir d’une personne étrangère. 


On a des différences dans le développement des fonctions sexuelles qui peuvent mener à la perversion (// fétichisme) ou l’infantilisme. Éducation : refoulement de cette libido autour de la pudeur, la morale, etc. Le refoulement moins général des perversions peut conduire à la formation de névroses. Importance du complexe d’Œdipe. Le traitement psychanalytique vise à surmonter d’éventuels résidus de cette enfance.

❖ Cinquième leçon : Nature et signification des névroses / La fuite hors de la réalité / Le refuge dans la maladie / La régression / Relations entre les phénomènes pathologiques et diverses manifestations de la vie normale / L’art / Le transfert / La sublimation

« Les hommes tombent malades quand […] la satisfaction de leurs besoins érotiques leur est refusée dans la réalité. Nous voyons alors qu’ils se réfugient dans la maladie » afin d’obtenir ces plaisirs. Plaisirs trouvés dans des substituts expliquent la résistance des patients à guérir. « La fuite hors de la réalité pénible ne va jamais sans provoquer un certain bien-être, même lorsqu’elle aboutit à cet état que nous appelons maladie parce qu’il est préjudiciable biologiquement. » Cette fuite s’accomplit selon deux types de régression (temporelle et formelle) qui vise un retour à l’enfance avec rétablissement d’une étape de la sexualité infantile. Les exigences de la culture + la pression de nos refoulements → création d’une vie intérieure de fantaisie (représentative essence de la personnalité). On a soit une transmutation des fantaisies dans la réalité, soit un repliement sur soi, soit une sublimation à travers la création artistique (cf. Otto Rank, L’art et l’artiste). Lors de la thérapie, on a une confirmation du rôle de la sexualité avec un phénomène de transfert des affects refoulés sur le médecin. Il n’y a pas de conflit entre le souhait libéré et les acquisitions morales ou culturelles car « la force psychique et physique d’un souhait est bien plus grande quand il baigne dans l’inconscient que lorsqu’il s’impose à la conscience. » Trois moyens de rendre ce désir inoffensif : la maîtrise critique avec recul (voire la condamnation), le retour à sa fonction originelle et la sublimation. 

« Notre civilisation, qui prétend à une autre culture, rend en réalité la vie trop difficile à la plupart des individus et, par l’effroi de la réalité, provoque des névroses sans qu’elle ait rien à gagner à cet excès de refoulement sexuel. […] Notre idéal de civilisation n’exige pas qu’on renonce à la satisfaction de l’individu. » (cf. Le malaise dans la culture) Nécessité accepter la dimension animale de l’homme et besoin humain de l’énergie créée par la pulsion sexuelle. 


-- Emi

lundi 1 août 2016

Underwater

J'ai testé ... le Nikon Coolpix S33

Si vous n'en avez pas encore eu vent (lol), j'ai mis en ligne une vidéo tournée à la plage sous le nom d'Underwater (ce qui n'est ni original ni recherché mais ANYWAY) grâce à un appareil waterproof acheté en despi à la Fnac. 


J'ai aussi pu réaliser des photos avec, que vous pouvez, comme d'habitude, retrouver sur mon Flickr :





Venons-en à l'appareil : plusieurs coloris, léger, entretien simple, utilisation facile etc. Les deux seuls défauts seraient d'abord le fait qu'il ne vient pas avec une carte SD et que le micro n'est pas très bon (ou alors je l'ai mal entretenu), mais de toutes façons qui l'utilise pour le micro ??? Concernant les photos, elles sont de plutôt bonne qualité : 6 à 7 Mo environ avant retouche.

Ainsi, même si je suis de la #TeamCanon, je peux vous conseiller cet appareil (mais je n'ai pas testé de Canon waterproof donc bon) que vous pouvez trouver à la Fnac dès 86€ : 

http://www.letsgodigital.org/fr/40394/nikon-coolpix-s33/

C'est tout pour aujourd'hui bisous !!! Ne vous inquiétez pas je reviens avec des choses plus intéressantes quand j'aurai moins la flemme.

-- Emi
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vendredi 15 juillet 2016

Arles et les rencontres de la photographie

Dans les articles à venir, je vais m'occuper de vous présenter trois expos dans trois villes du Sud auxquelles j'ai assisté : Les rencontres de la photographie d'Arles, Camoin dans sa lumière à Aix, et Picasso, un génie sans piédestal à Marseille. J'évoquerai ensuite mon projet concernant Booktube. 

Je comptais au début tout mettre dans un même article mais étant donné que les rencontres de la photographie me permettent de faire un article long et assez détaillé, j'ai préféré répartir les sujets sur plusieurs articles.


À Arles se tiennent tous les ans les Rencontres de la photographie, ensemble d'expositions qui consiste en un éparpillement de celles-ci dans différents endroits, intérieurs (locaux) ou extérieurs (murs de bâtiments), de la ville. On peut alors sélectionner celles qui nous intéressent le plus. 

Une première œuvre qui m'a plu se trouvait exposée sur le mur de la Fondation Van Gogh et s'intitulait Suffer Well. Elle a été réalisée par Glenn Brown en 2007 à la peinture à l'huile, et elle n'a rien à voir avec les Rencontres de la photographie (ça commence bien). 


La première exposition, sur laquelle je ne m'éterniserai pas car elle ne m'a pas particulièrement plue ou touchée, s'intitulait Yokainoshima et consistait à présenter le travail de Charles Fréger sur les rituels folkloriques japonais. Certaines œuvres étaient plaisantes à regarder mais restaient distantes de ce qui me plaît en photographie. 

S'ensuit alors Parfaites imperfections - l'art d'embrasser le hasard et les erreurs, exposition qui m'a beaucoup plu, moi qui ne suit habituellement pas une grande fan de l'art contemporain. Plusieurs artistes utilisaient ici l'erreur, fréquente dans la création artistique, comme source d'inspiration poétique et photographique. Je n'ai malheureusement pas relevé les noms des œuvres qui me plaisaient ici mais je vous mets les deux photos prises là-bas. 



On s'intéressera de plus près alors à l'exposition Looking beyond the edge comprenant des photos de Don McCullin, photographe anglais du XXème siècle. Il est reconnu comme un des plus grands photographes de guerre de son époque, et ce regroupement de quelques unes de ses œuvres rend hommage à ce titre mais cherche aussi à aller plus loin, à étendre son domaine photographique à d'autres sujets, notamment à travers de nombreux travaux documentaires réalisés à Londres. Quelques unes de ses œuvres qui m'ont le plus plu : 

Équipe du matin, West Hartlepool Steelworks, County Durham (1963)

Manifestant, crise des missiles de Cuba, Whitehall, Londres (1962)

Bateaux sur le Gange près du pont Mahatma Gandhi, Patna, Inde

Les moutons vont à l'abattage, petit matin, près de Caledonian Road, Londres (1965)

Pour voir davantage de ses œuvres, je vous laisse aller sur le site de la Hamiltons Gallery de Londres de qui venaient ces photos. 

Après une autre exposition intitulée La recherche de l'art #5 qui questionnait le rapport entre humain et machine (dont je n'ai pas gardé énormément de traces), nous avons visité une autre galerie présentant des photographies réalisées par des artistes au Japon. Ici mes œuvres préférées avec commentaires des artistes :

Masato Ono (site ; Tumblr) - Série Shinra :





Aldo Soares : je n'ai pas retrouvé la photo en question, mais son commentaire était le plus intéressant "Je suis au cœur de l'île de Yakushima, dans le calme de la forêt primaire, la forêt de la princesse Mononoke. Parmi les cèdres millénaires où la nature excelle de tous les éclats, je pense aux croyances spirituelles et aux liens que les habitants de l'île entretiennent avec les éléments naturels, qui meurent et renaissent en paix depuis des siècles. Ici la forêt est si belle qu'une légende raconte qu'un guide local y serait mort d'euphorie. Je comprends. Ici, où mes yeux sont plus forts que l'objectif, l'homme est un intrus. Cette île ne se montre pas, elle se vit.

Pour en savoir plus sur le lien entre cette forêt et le fameux film du studio Ghibli, je vous conseille cet article : La forêt de Yakushima, paradis flottant de "Princesse Mononoké".

Vient ensuite une exposition des photos de Sid Grossman, et je passerai plus rapidement sur les dernières expositions car 1) c'est long de tout détailler et 2) c'étaient des photos en noir et blanc, et j'aime la couleur (j'aime aussi le noir et blanc, mais je trouve qu'il ne correspond vraiment qu'à certaines photos et doit être bien travaillé - or, ici, c'est un noir et blanc forcé car la couleur n'existait pas et donc qui s'applique à n'importe quelles situations). 

Sid Grossman, Coney Island (1947-48)
Sid Grossman, Labor Day (1947)

Une dernière expo concernant la question du genre était très intéressante, mais les photos n'étaient pas particulièrement "artistiques" puisqu'elles étaient simplement des photos de femmes habillées en hommes et vice-versa. Le plus intéressant était dans le témoignage des premières célébrités transgenres et transsexuelles. 

Voilà c'est fini bisous !!!

-- Emi

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